LE PORTAIL
DE L’AGROALIMENTAIRE
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mercredi 10 juin 2015
Avant d’être agréé exploitant Eco-responsable, Hervé a été volontaire pour participer à différentes démarches qualités ou environnementales (Comipy, label rouge Reine-claude, Production Fruitière intégrée, Mesures Agri-environnementales, Agriconfiance…). Après ces expériences, il s’est lancé dans la culture de vergers éco-responsables et a intégré dans sa production les trois piliers du développement durable : le respect de l’environnement, la performance économique et l’emploi de techniques de production qui améliorent les conditions de travail du personnel.
Une ambition qui implique de respecter un certain nombre de règles, et notamment le maintien de l’équilibre végétal en tenant compte de la nature du sol avant la plantation, et la maîtrise de la nutrition minérale. « Les pratiques éco-responsables privilégient par ailleurs l’utilisation de toutes techniques efficaces évitant les produits phytosanitaires pour lutter contre la présence de ravageurs et maladies », explique Hervé Pendaries. Le label impose aussi la présence d’un suivi technique régulier du verger par un conseiller technique agrée et le contrôle de la bonne réalisation des contraintes de production par l’organisme certificateur indépendant. «Ce qui est important aussi pour le consommateur, c’est l’application d’un système de traçabilité des parcelles permettant de retrouver tout l’itinéraire cultural de chaque lot de pommes à toutes les étapes de la production, jusqu’au rayon du magasin. »
Bien qu’à l’échelle internationale, la certification GlobalGap fasse référence, c’est le label éco-responsable qui est appliqué en France. L’éco-responsabilité cherche à réduire toute intervention chimique, en améliorant lasécurité et le bien-être des salariés. Selon Hervé Pendaries, « les exigences du label éco-responsable sont presque identiques à celles du référentiel GlobalGap, avec en plus quelques points plus précis sur la nutrition des arbres, l’irrigation, la détermination de la maturité et les conditions de conservation ».
Même si les avantages des vergers éco-responsables sont manifestes, leurs critères ne répondent aujourd’hui qu’à une partie des attentes des consommateurs. « Deux difficultés subsistent : comment se positionner par rapport au bio et comment répondre à la nouvelle demande des consommateurs de produits locaux », confirme Hervé Pendaries.
Des marges de progression sont encore possibles et le cadre d’application du label peut gagner en performance, au service du consommateur et de l’environnement. « Trois facteurs sont à l’étude actuellement. La génétique tout d’abord, qui permettra d’obtenir des variétés moins sensibles ou tolérantes aux ravageurs et aux maladies. L’industrie chimique peut, quant à elle, fournir des produits plus spécifiques ou des solutions de biotechnologie à la fois efficaces sur les ravageurs ou maladies, tout en restant inoffensifs pour l’environnement et en se dégradant naturellement. Et enfin, l’amélioration des techniques de conservation (très basses teneurs en oxygène, élimination de l’éthylène) », conclut-il.
Le métier, en constante évolution, devra réussir à transformer les avancées technologiques en bénéfices pour le consommateur final et pour l’environnement. Et relever encore bien des challenges dans le respect de la qualité.