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Le vin français aux Etats-Unis : à l’assaut des millenials

L'actu /

mercredi 10 juin 2015

Les français ont récemment perdu leur titre de plus grands consommateurs de vin au profit…des américains ! 4ème producteur mondial, les États-Unis font aussi appel à l’importation pour 30% des vins consommés sur leur territoire. C’est le deuxième pays importateur de vin français, derrière la Chine.

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En 2013, les Etats-Unis ont importé 92 millions de litres de vin français pour une valeur de 646 millions d’euros. Soit une croissance de 13% en volume et 27% en valeur par rapport à 2012. Une progression prometteuse qui maintient la France au 2ème rang parmi les fournisseurs derrière l’Italie.

Les américains affichent une nette préférence pour le vin rouge, qui représente deux tiers des vins importés de France et sont consommés à 40% sur les côtes Est et Ouest du pays.

« La notoriété des Bordeaux, des Bourgognes ou encore du Champagne sont en haut du classement et les vins Rosés de Provence gagnent en popularité. Mais une nouvelle génération de consommateurs ose désormais aller vers des appellations moins connues  », constate Valérie Gerard-Matsuura, directrice commerciale chez Sopexa USA.

Signe que les américains accordent désormais plus d’attention à la qualité, en 2012, le prix moyen d’une bouteille de vin français acheté aux Etats-Unis était de 9,52 dollars/litre,  soit une hausse en valeur de 27% par rapport à 2008, alors le volume  importé n’a augmenté que de 13%. Une bonne nouvelle pour les producteurs français qui subissent les marges pratiquées par les distributeurs en raison de la « Three-tier System », uneréglementation très stricte héritée de la prohibition.

Pour vendre un vin aux Etats-Unis, un producteur français doit passer par l’intermédiaire d’un distributeur titulaire d’un permis fédéral et d’un permis étatique. Au final, une bouteille de vin français revient en moyenne 4 fois plus chère que son prix de départ.

« Les vins français ont une image indéniable de qualité et de diversité mais sont encore souvent associés à des produits chers ou compliqués. Pour le consommateur américain de base, connaître les multiples appellations françaises et déchiffrer les étiquettes peut être un réel challenge  », explique Valérie Gerard-Matsuura.

Selon une étude menée par l’agence Wine Intelligence, il existe deux profils de consommateurs de vin aux Etats-Unis. A partir de 45 ans, la consommation est plutôt tournée vers la production nationale (à 90% d’origineCalifornienne). Mais le cœur de cible des distributeurs est ce que l’on surnomme les « millenials », les 21-35 ans.

Ces jeunes amateurs de vin représentent un quart des consommateurs américains de vin et sont dans une logique d’exploration, contrairement à leurs aînés qui considèrent davantage le vin comme une boisson quotidienne. Les « millennials » sont donc susceptibles de payer plus cher pour une bouteille.

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Pour toucher cette clientèle – représentante d’un quart des consommateurs de vin aux Etats-Unis – certains producteurs français misent désormais sur la simplification des étiquettes et la mise en avant des cépages.

« Les nouvelles générations de consommateurs ont été élevées sans préjugés et sont  plus enclins à tester des appellations moins connues, des vins de petits producteurs où le terroir et le savoir-faire sont des éléments clés. La France – par sa largeur de gamme – peut vraiment contenter une large palette de consommateurs, du connaisseur au novice  », explique Valérie Gerard-Matsuura.

Selon les experts, le marché américain devrait arriver à maturité d’ici 20 ou 30 ans. Cette nouvelle génération, devenue alors experte, sera en mesure de transmettre la culture du vin à ses enfants à la façon  des français.

Si cela laisse présager une clientèle potentiellement amatrice de vins français, il faudra également compter avec la concurrence locale.

« On a en tête l’image d’un vin Californien peu exigeant et produit dans des coopératives. Mais à l’instar des nouveaux consommateurs, on voit apparaître une nouvelle génération de producteurs soucieux de la qualité et intégrant des notions de terroir jusqu’ici réservées aux vins européens  », conclut Valérie Gerard-Matsuura.
 
Sources :
http://www.suddefrance-developpement.com
http://www.nouvelobs.com
http://fr.ambafrance-us.org
http://www.vignevin-sudouest.com
http://www.franceagrimer.fr
http://www.vindefrance-cepages.org/en/?u=_route.php&u=

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