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vendredi 10 juillet 2015
En France, le cheptel d’herbivores représente 30 % du territoire national. La filière élevage gère un espace encore considérable sur le territoire national occupé en partie par l’élevage bovin (198 000), parmi 250 000 élevages en France en 2013.
L’éleveur nourrit son bétail et contrôle sa bonne santé, ce qui constitue son cœur du métier. Il doit aussi veiller à son bon développement, entretenir les locaux et les pâturages. Son but final de vendre les productions, que ce soit la viande, le lait, les œufs, le fromage, etc. dans un souci de rentabilité de l’exploitation. Le fromage est d’ailleurs un produit particulièrement rentable à priori, puisqu’en 2013 il représentait 2814 millions d’euros d’exportations en France (Source : Douanes).
Il existe deux types d’élevage : l’industriel et le biologique. Dans le premier cas, les animaux sont élevés dans des bâtiments ou des hangars (en batterie ou en « hors sol »). Certains animaux bénéficient d’une semi-liberté, à l’intérieur ou en plein air. Le label « biologique » s’obtient à travers le principe de label hiérarchique, « élevé en plein air », « alimentation fermière », ou bio. Le mode de production biologique d’animaux d’élevage est régit par un cahier des charges qui complète les dispositions des règlements (CE) n° 834/2007 du Conseil et (CE) n° 889/2008 de la Commission (Source : Direction Générale des Politiques Agricoles, Agroalimentaires et des Territoires).
C’est avant tout un métier de passion. Tout le monde peut l’exercer en admettant deux postulats de base. Il faut avoir un grand amour pour les animaux et le respect de Dame nature. Ensuite, les compétences s’apprennent à l’école pour ceux qui ne les auraient pas déjà apprises sur une exploitation en amont, en validant au minimum un CAP agricole dans une école d’agriculture. Concrètement, il faut maîtriser les techniques d’élevage, mettre en place les connaissances en agronomie et en agriculture. En parallèle, un éleveur est aussi un excellent gestionnaire puisqu’il doit gérer son cheptel et sa nourriture. Pour cela, il doit prévoir les commandes et analyser les statistiques pour chaque animal. Il faut donc avoir les connaissances suffisantes en informatique puisque ce sont des logiciels spécialisés. Le métier requiert une bonne gestion administrative et comptable. L’éleveur doit également connaître les dernières réglementations (social, juridique, fiscal) d’une exploitation agricole.
Le plus important dans ce métier, c’est bien sûr de faire corps avec ses « bêtes » comme disent souvent les agriculteurs. Il faut être à l’écoute de son cheptel et observer le moindre détail. Un manque d’appétit, un changement de couleur des yeux… le moindre détail peut être synonyme d’une maladie capable de décimer un groupe et l’exploitation avec. Tous les comportements doivent être compris pour intervenir rapidement en cas d’urgence. Des connaissances en biologie et en anatomie animale sont donc requises.
Depuis la fin des années 1990, les éleveurs français ont dû faire face à une concurrence accrue avec l’ouverture des marchés à l’international. A cela s’ajoutait une perte du nombre des exploitations et un exode rural très important. Les éleveurs français font notamment face à la concurrence des éleveurs allemands sur le secteur ovin, de l’Argentine, du Brésil et même des Etats-Unis. Pour répondre à ces défis de l’agriculture du 21e siècle, la filière a su se remettre en question et évoluer avec les nouvelles techniques et technologies. La modernisation des outils agricoles a permis aux éleveurs français de rester compétitifs. Produire avec des outils à la pointe de la technologie (GPS, robot de traite, atelier de transformation), en s’appuyant sur une formation solide, investir et découvrir de nouvelles techniques de production, de gestion, de commercialisation sont les clés de la bonne santé de l’élevage français. D’autre part, la diversité des systèmes de production est considérée comme un facteur de richesse pour la typicité des produits.
Des éleveurs engagés dans les bonnes pratiques de production
La filière est marquée par des évolutions au niveau des comportements entre autres, avec l’essor de démarches volontaires (Charte des bonnes pratiques d’élevage, en bovin), incitatives (Contrat territorial d’exploitation, CTE ovin ou herbager bovin) et bientôt coercitives (conditionnalité des aides directes du premier pilier de la PAC).
100 000 éleveurs bovins ont adhéré volontairement à la Charte des bonnes pratiques, la plus répandue. Cette charte vise à faire connaitre l’engagement des professionnels envers la société sur les bonnes pratiques de production (identification et santé animale, alimentation, hygiène et production laitière, bien-être animal, environnement), et ainsi assurer l’avenir du métier et des exploitations dans un esprit de confiance globale dans tous les produits lait et viande.
Moins d’exploitations, plus de productivité depuis le recul des systèmes fourragers
Le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt recensait en 2013 près de 250 000 éleveurs en France. La diminution du recours aux plantes fourragères a activé la baisse du nombre d’exploitations qui se poursuit depuis une dizaine d’années alors que la production, elle, ne faiblit pas. Le marché est donc en demande de main d’œuvre, d’ici 2018, la filière de l’élevage va recruter 4 500 personnes pour les bovins et 4 000 pour les ovins.
L’élevage participe également à l’entretien du paysage lui-même en lien avec le terroir. Au-delà des enjeux économiques, c’est parfois la seule activité permettant d’entretenir certains territoires tels que les zones de montagne.