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Rosés de l’été : un succès grandissant à l’export

L'actu /

vendredi 10 juillet 2015

Le marché des vins rosés se développe à la vitesse grand V depuis ces dix dernières années comme on peut le voir avec l’évolution de la part que représente cette couleur de vin dans la production mondiale. Sur ce marché devenu très concurrentiel à l’international, la France reste le 1er producteur au monde ainsi que le premier consommateur avec un tiers de la consommation totale. A l’export, l’hexagone se situe en 4e position et ne cesse de grandir. A l’instar du Rosé de Provence.

 Shrimps and salmon spiced with dill on a wooden table

La France championne de la consommation

En 2013, la consommation de vin rosé a dépassé les 10 % de la consommation mondiale de vin (Source : FranceAgriMer). La France est le premier pays consommateur, avec environ 9 millions d’hectolitres consommés en 2013. La France et les États-Unis, 2ème plus grand pays consommateur de vin rosé, représentent près de la moitié des volumes de vin rosé consommés dans le monde.

La consommation mondiale de vin rosé est surtout tirée par la progression de la consommation de ces vins en France via un effet de mode persistant mais également par l’émergence de nouveaux pays consommateurs. Le vin rosé se démocratise.

… Et de la production

La production mondiale de vin rosé est estimée à 23,8 millions d’hectolitres en 2013. Quant à la France, la production de vins est en hausse et plus encore pour le vin rosé (+13%). 7,5 millions d’hectolitres de rosé ont été produits en 2014, un niveau historiquement haut. Les vins rosés représentent aujourd’hui près de 16 % de la production nationale contre environ 11 % il y a dix ans, signe d’une évolution de la production en lien avec les attentes des consommateurs. On produit principalement du vin rosé en Vallée du Rhône et en Provence (35 % du total de la production) et en Languedoc-Roussillon avec 34 %. 44 % de la production de vin rosé en France correspond à des vins AOP, 45 % à des IGP et 11 % à des vins sans IG.

La particularité du vin rosé est qu’il est bien souvent consommé dans les pays où il est produit. Ils sont en moyenne moins échangés et moins stockés que les autres couleurs de vin.

Des opportunités commerciales croissantes à l’export

Oui, car malgré son rôle de premier producteur la France atteint « seulement » la 4e place des ventes à l’export en raison de la forte demande sur son territoire. Les exportations de vin rosé ont atteint 9,8 millions d’hectolitres en 2013 dans le monde. Les principaux pays exportateurs de vins rosés sont l’Espagne, l’Italie et les États-Unis. Ces trois pays exportent, en volume, plus de 70 % des vins rosés dans le monde. Cela dit, les viticulteurs français ne cessent d’accroître leurs carnets de commande à l’export. C’est le cas pour les Rosés de Provence. Ce rosé très apprécié à travers le monde est aussi celui le plus vendu en France. «  On exporte actuellement 18% de notre production et ce pourcentage augmente d’année en année. », explique Valérie Lelong, responsable de la communication et du marketing export pour le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP).

Le Vin de Provence s’exporte particulièrement bien en Europe, un marché traditionnel avec des acheteurs de longue date en Belgique et au Royaume-Uni notamment. Et depuis peu, d’autres marchés se développent. « Notre principal marché, c’est les États-Unis. On y exporte 34% de nos exportations, où l’on connaît une croissance à deux chiffres depuis 10 ans. L’année dernière cela représentait +36% en volume et +48% en valeur. », souligne Valérie Lelong. Une belle performance quand on sait que les États-Unis sont les 3e producteurs de vin rosé.

Et il n’y a pas qu’aux États-Unis que le Rosé de Provence trouve de nouveaux palais à séduire. Des marchés comme le Brésil, la Suède ou encore l’Australie offrent de belles perspectives d’achat pour l’avenir. Des incursions également au Moyen-Orient et en Asie du Sud Est (Vietnam, Malaisie, Thaïlande) permettent d’élargir le nombre de commandes.

Pourquoi le Rosé de Provence se vend-il aussi bien à l’export ? La réponse réside, comme souvent quand on parle des produits agroalimentaires français, dans l’excellence. « Notre différence c’est la qualité et la réputation des vins. C’est un vin qui peut accompagner tout un repas. Il correspond à ce désir de liberté de ne pas être contraint de toujours changer de bouteille en fonction des plats. », Explique Valérie Lelong, qui avoue que le charme de la région pèse aussi dans la balance quand il s’agit de communiquer : « Nous avons une belle image. Dès que l’on va aux États-Unis, que ce soit des importateurs ou des journalistes, ils sont déjà convaincus car beaucoup ont déjà gouté notre vin en France ». C’est vrai que la carte postale est belle. Mais pour autant, les Rosés de Provence ne comptent pas arrêter leur progression sur le marché international de sitôt.

Sources : FranceAgriMer et le Conseil interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP) pilotent conjointement depuis 2011 un observatoire dont la réalisation a été confiée cette année au bureau d’études Abso Conseil. Les résultats de l’étude 2014, qui portent sur les données 2013, sont présentés dans cette synthèse.

 

 

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