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mardi 15 septembre 2015
Fer de lance de la mytiliculture française, la moule de bouchot est principalement produite sur les littoraux de la Manche et de l’Atlantique. Cet élevage spécifiquement français s’exporte dans le monde entier.
Plat originaire de Belgique, la moule-frite est un symbole de la gastronomie du Nord de la France, il s’est progressivement imposé dans tout l’hexagone. A tel point qu’il est devenu le deuxième plat préféré des Français, selon un sondage TNS-Sofres paru en 2012. Élément indispensable du succès de la recette, la moule est un inconditionnel met de la culture gustative française.
Si la France aime les moules, elle en est aussi une grande productrice avec la deuxième place au niveau européen derrière l’Espagne. La moule est la troisième catégorie la plus vendue en terme d’aquaculture dans l’hexagone derrière les huîtres et le thon avec 77 100 tonnes vendues en 2012 (Sources : MEDDE / DPMA / BSPA pour FranceAgriMer). Le secteur dégage 139 millions d’euros de chiffre d’affaires. Dans l’hexagone, l’élevage des mytiloïdes se cultive sur filières suspendues en pleine mer, ou avec une technique de culture à plat directement à même le sol ou en surélévation (sur tables). Mais la culture la plus répandue est celle dite sur bouchot. Il s’agit en fait d’alignement de pieux en bois sur lesquels les moules se développent grâce à des filets enroulés autour du pieux. Contrairement à ce qu’on peut souvent entendre çà et là « bouchot » n’est donc pas un lieu-dit où on produit la moule.
LA MOULE DE BOUCHOT, UNE MÉTHODE BIEN FRANÇAISE QUI S’EXPORTE
En effet, cette technique d’élevage se pratique à la fois sur le littoral Atlantique et sur celui de la Manche. Les principaux sites de production de moules sont la Normandie, la Bretagne, le Poitou-Charentes et les Pays de la Loire. Selon les chiffres du Comité nationale de la conchyliculture (CNC), les pêcheurs français ont produits 50 350 tonnes de moules de bouchot en 2012 et 8 600 tonnes pour les autres moules.
Cette production s’adresse au marché intérieur mais pas seulement. Une partie non négligeable est vendue à l’export. Selon le DG Trade, c’est en tout 3 034 tonnes qui quittent le territoire français. L’Espagne, un partenaire fidèle de la France sur de nombreux marchés, est le premier pays importateur de moules françaises avec 1 829 tonnes, essentiellement des moules de bouchot. Viennent ensuite les Pays-Bas (357 t), la Suisse (222 t), la Belgique (171t), et l’Allemagne (171 t).
Le succès des moules de bouchot à l’export est indéniable. « Ce qui fait que les partenaires commerciaux de la France aiment ce produit c’est qu’il a été élevé d’une façon traditionnelle et respecte un processus de production lent qui offre une texture de la chair très onctueuse, soyeuse et non farineuse, puisque la coquille reste très bien fermée lors des étapes de conditionnement, de transport, de stockage et de mise en vente », explique le Groupement des Myticulteurs sur Bouchot (GMB). De manière générale, au-delà de la moule de bouchot, les moules hexagonales sont bien estimées à l’international. « La qualité des moules françaises repose tant sur les pratiques culturales de nos mytiliculteurs, sur leur savoir-faire ainsi que la qualité des eaux des zones de production », précise Céline Saramago, du Comité National de la Conchyliculture (CNC). Ils ne vous restent plus qu’à organiser une moule-frite à la maison pour vérifier l’élégance des moules françaises !
Comment les moules de bouchot sont produits dans la baie du Mont Saint Michel ? Visionnez la vidéo …