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Vendanges 2015 : les premières tendances

L'actu /

mardi 22 septembre 2015

Été chaud et sec, arrière-saison plus fraîche, les producteurs s’attendent à une très belle récolte, car même si les vendanges sont précoces, elles sont souvent synonymes de bonne qualité.

vendanges 2015

Les vendanges n’ont pas encore débuté partout, mais les premières tendances pour ce cru 2015 tirent vers le positivisme. La récolte française de raisin devrait atteindre 46,5 millions d’hectolitres en 2015, selon l’estimation publiée à la fin du mois d’août par le service statistique du Ministère de l’Agriculture (Agreste), Certes, c’est une baisse de 1% par rapport à 2014, mais dans la plupart des régions viticoles françaises, on s’accorde à dire que malgré la canicule, le fruit des vendanges devrait rester supérieur à la moyenne des cinq dernières années (environ 45,6 millions d’hectolitres). Ce chiffre pourrait évoluer positivement puisque les tendances ont été établies en plein mois d’août et depuis, la fraîcheur et une pluviométrie plus importante permettront d’accroître la volumétrie finale et la poursuite de la maturation du raisin, gage de qualité pour les vins de ce millésime.

 

Dans le Bordelais, la vigne est en avance d’une semaine par rapport à 2014 et l’état sanitaire semble préservé. Dans l’Aube, les vendanges sont elles aussi en avance de deux semaines et se sont achevées le 18 septembre. Une année avec plusieurs millésimées y sont annoncés. Dans le Rhône où la canicule a fortement sévit, les vendanges ont été là aussi en avance d’une à deux semaines. Ce temps d’avance est bien souvent synonyme de qualité pour le vin futur qui révèlera ses arômes en 2016.

 

Toutefois, il reste encore de nombreux vignobles qui attendent le début des vendanges. A quelques jours du début de cet exercice 2015, il n’y a plus grand chose à faire si ce n’est attendre et goûter le raisin. Acidité, taux de sucre, PH, etc. Les viticulteurs surveillent l’évolution de leur fruit fétiche.

 

C’est le cas d’Eric Santier, le récent propriétaire du Domaine Dozon, à Ligré, près de Chinon. Ici, les vendanges des 14 hectares du domaine en appellation AOC Chinon sont prévues pour fin septembre, sous réserve de conditions climatiques permettant d’atteindre la maturité optimale des raisins. L’heure est donc aux contrôles. « On est en plein contrôle de maturité. On vérifie l’évolution des raisins en termes de quantité de sucre, donc d’estimation d’alcool. En même temps, on contrôle l’acidité pour atteindre le parfait équilibre », explique-t-il. Bientôt, la cueillette des grappes rendra son verdict, mais Eric Santier a déjà une idée de la tendance pour la production de 2015. « Pour l’instant, c’est parti pour être un bon millésime au niveau qualitatif et quantitatif, mais il faut vraiment attendre que la récolte soit faite et que le raisin soit en cuve pour savoir ce qu’il en est ». Prudent, le producteur d’AOP Chinon risque de regarder le ciel avec une grande attention ces prochains jours. Et oui, car pour Eric Santier et sa femme l’enjeu est de taille. Présent dans ce domaine historique depuis seulement deux ans, le couple compte bien vendre son vin rouge, blanc ou rosé dans le monde entier. L’export de ses bouteilles représente et va représenter une part de plus en plus importante pour l’avenir de son exploitation. Alors Eric Santier se démène pour faire connaître le Domaine de Dozon aux importateurs du monde entier. Salons, dont celui des vins de Loire à Angers, Vinexpo, actions en lien avec la clientèle importatrice, rendez-vous avec des importateurs sur des marchés cibles, toutes les rencontres sont bonnes pour conquérir de nouveaux acheteurs.

Eric Santier, propriétaire du Domaine Dozon, près de Chinon dans la Vallée de la Loire

Eric Santier, propriétaire du Domaine Dozon, près de Chinon dans la Vallée de la Loire

En 2014, ce sont 8% des volumes qui sont partis à l’export, représentant pas moins de 25 000 euros.

« Les USA ont représenté 20 000 €, les 5000 € restant étant fait avec des clients belges, suisses et japonais. », précise Eric Santier. Une part qui devrait augmenter dès l’année prochaine grâce, notamment, au nouvel étiquetage des bouteilles.  « Elles ont un côté moderne tout en gardant un certain classicisme parce que le vin français est vecteur d’authenticité ». Mais une étiquette ne serait rien sans le discours du vigneron qui va avec. « Nous on joue la carte du vin rouge du Val de Loire, un vin léger au bon sens du terme. Au Royaume-Uni, il y a un retour à ce type de goût. », Ses prochains objectifs à l’export se concentrent d’ailleurs sur ce marché. Mais pas seulement : « la prospection entamée devrait déboucher, fin 2015-début 2016. On vise également les États-Unis où nous ne sommes pas assez représentés. » Miser sur de nouveaux marchés et gagner encore des parts de marché aux États-Unis, les objectifs sont clairs au Domaine de Dozon : « Il faut atteindre ou dépasser les 15% à l’export sur 2016 ». Voilà qui est dit.

 


 

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